La responsabilité de chacun en place du contrôle tatillon, l’évaluation rigoureuse de nos actions dans le cadre du conseil pédagogique en place de l’inspection, l’évaluation sans faille des politiques d’établissement en place de l’irresponsabilité couverte par les recteurs et le dialogue et la formation comme réponse à nos insuffisances individuelles ou collectives, je fais un rêve ;-)
Tout le contraire de ce à quoi nous sommes assignés aujourd’hui : un cadrage technocratique sur les moyens accompagné d’un abandon de l’État sur les politiques réelles des établissements, un contrôle tatillon des « résultats » [...] et une libéralisation des projets (qui peuvent ignorer, en toute impunité, des objectifs comme la formation des élèves à l’autonomie documentaire, l’information régulière et respectueuse des familles, le respect d’une laïcité constructive…).
Si les décisions concernant les programmes doivent rester nationales, si les décisions techniques locales doivent être prises au niveau des collectivités territoriales, les décisions pédagogiques requièrent, elles, des « structures fonctionnelles » à taille humaine.
Nous devons, pour cela, créer des « unités pédagogiques » de quatre-vingt à cent vingt élèves (ce sont les chiffres qui émergent des études internationales) affectées à des équipes d’enseignants qui en assument la responsabilité complète.
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Pour dire les choses simplement, dans le « privé », ceux qui ne sont pas contents sont sommés d’aller voir ailleurs et de faire jouer la concurrence. Dans le « public », ceux qui constatent, comme « usagers », que des choses ne vont pas, doivent pouvoir intervenir en tant que « citoyens » pour, d’abord, poser le problème et, ensuite, exiger que des professionnels compétents cherchent avec eux des solutions.
Un service public se caractérise par le fait qu’il existe des systèmes efficaces permettant de travailler en interne sur les dysfonctionnements et non d’en partir parce qu’on est mécontent. [...]
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Une « Éducation nationale » qui déboussole ses enseignants, décourage ses militants pédagogiques, désespère les meilleurs de ses cadres, réduits les parents à n’être que des « consommateurs d’école » n’est plus digne de porter ce nom.
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Dernière mise à jour : lundi 7 septembre 2015