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Publié : 1er octobre 2008

iPod’Touch et iPhone licites au baccalauréat ?

Un candidat peut-il utiliser l’iPod’Touch ou l’iPhone au bac ? La question semble saugrenue et bon nombre d’enseignants répondraient a priori non. Mais que disent les textes ?

I - Matériel autorisé

Le matériel autorisé comprend toutes les calculatrices de poche y compris les calculatrices programmables, alphanumériques ou à écran graphique à condition que leur fonctionnement soit autonome et qu’il ne soit pas fait usage d’imprimante.

Il n’y a pas de définition « légale » de ce qu’est une calculatrice de poche, d’autant moins que la TI92 ou le Voyager-200 pourtant admis [1] ne tiennent guère dans une poche...

III - Déroulement des épreuves

Afin de prévenir les risques de fraude, sont interdits les échanges de machines entre les candidats, la consultation des notices fournies par les constructeurs ainsi que les échanges d’informations par l’intermédiaire des fonctions de transmission des calculatrices.

Les calculatrices en vente disposent en effet de fonctionnalités de transmission infra-rouge (de moins en moins) ou BlueTooth (de plus en plus) mais d’après le seul texte en vigueur, elles sont légales.

Alors quid de l’iPod’Touch et de l’iPhone ?

- les deux sont des appareils de poche (mieux que beaucoup de calculatrices) ;
- les deux ont des capacités de calcul nécessaires au lycée grâce aux applications mises à disposition sur iTunes (gratuitement ou contre paiement) ;
- l’iPod’Touch a une capacité de transmission Wifi... il ne faudra donc pas s’en servir ;
- l’iPhone a une capacité de transmission Gprs ou 3G, là encore, interdiction de s’en servir ;
- les deux peuvent stocker de nombreux documents... tout comme les calculatrices utilisées jusqu’à présent au bac en toute tolérance [2]

Conclusion

Que des appareils nomades servent en classe, c’est inévitable, l’unification des moyens numériques (TV-ordinateur, calculatrice-baladeur-téléphone-agenda, etc) est en route et nul ne peut enrayer ce mouvement.

Que des appareils numériques, calculatrices ou autres appareils nomades, puissent embarquer des documents utiles aux candidats est une anomalie car cela crée de l’inégalité entre candidats.

Personnellement, je suis pour une épreuve pratique utilisant l’informatique, ordinateur ou calculatrice ou autre, et une épreuve écrite ne faisant pas appel aux calculatrice. Et c’est possible :

I - Confection des sujets

Dans le cadre de la réglementation des examens et des concours, il appartient aux responsables de l’élaboration des sujets de décider, pour chacune des épreuves, si l’usage de l’ensemble des instruments de calcul (calculatrices, tables numériques, abaques...) est autorisé ou non. Ce point doit être précisé en tête des sujets.

Les auteurs de sujets prendront toutes les dispositions nécessaires pour ne pas favoriser les possesseurs de matériels trop perfectionnés [3], en fournissant par exemple aux candidats des documents avec les sujets.

Notes

[1on peut aussi souligner qu’ils ont des agendas, des jeux, etc

[2illlégale à mon sens : une anti-sèche électronique est avant tout une anti-sèche

[3quelle hypocrisie !