"L’étude docimologique du baccalauréat 2003", publiée en décembre, donne un fondement statistique à un certain nombre d’intuitions. Elle renseigne, note la DEP, aussi bien les élèves, "qui développent toutes sortes de stratégies en vue d’assurer leur réussite", que les enseignants, "qui évaluent souvent l’importance de leur discipline à l’aune du coefficient qui lui est attribué à l’examen". Le dépouillement des résultats s’appuie sur les notes de la session 2003 de 424 629 candidats, obtenues dans les principales spécialités de la filière générale et de la filière technologique.

POUVOIR DISCRIMINANT

Au palmarès des matières à ne pas rater, toutes filières confondues, figurent sans surprise les disciplines à fort coefficient. Cependant, le classement des matières selon leur pouvoir discriminant ne correspond pas exactement à celui des coefficients. La physique-chimie arrive ainsi en tête, devant les mathématiques, dans la spécialité "mathématiques" de la série S, pour des coefficients respectifs de 6 et 9. En effet, 85 % des candidats qui ont eu moins de 10 en physique-chimie sont soit recalés soit convoqués aux épreuves de rattrapage.

Dans la spécialité "sciences économiques et sociales" de la série économique et sociale (ES), ce sont les mathématiques qui assurent la réussite à l’examen. 90 % des élèves qui ont eu plus de 10 dans cette matière vont décrocher leur diplôme sans rattrapage.

A contrario, les disciplines les moins discriminantes restent l’éducation physique et sportive et une des deux épreuves anticipées de français, voire les deux. Et ce, même dans les spécialités de la série littéraire (L).

Catherine Rollot

Article paru dans l’édition du 30.12.05

LE MONDE | 29.12.05 | 13h29 • Mis à jour le 29.12.05 | 13h29