Ceux qui veulent la réforme du lycée, dont les fondements de son organisation remontent au XIXème siècle et qui s’avère socialement ségrégatif, défilent avec ceux qui veulent le maintien de ce lycée inefficace, coûteux et socialement injuste.

Ceux qui veulent réformer le métier d’enseignant, il est grand temps avec l’accès à la Toile et un public qui n’est plus le même qu’il y a quinze ans, défilent avec ceux qui veulent continuer à reproduire les maîtres de leur âge d’or, leur adolescence.

Ceux qui travaillent plus et gagnent moins, les certifiés, défilent avec ceux qui gagnent plus et travaillent moins, les agrégés, même si l’avantage acquis a un coût : l’équivalent de dix mille postes de certifiés.

Et les syndicats, tous confondus, n’ont qu’une peur : celle de mettre cartes sur table et d’ouvrir de vrais débats dignes d’un milieu instruit et policé. En place, ils se livrent à de dérisoires intrigues de couloirs, rue de Grenelle, et lancent à la cantonade des slogans qui feraient pitié sur une copie de collège, montrant des réflexes corporatistes à désespérer tout parent soucieux de la réussite de son enfant.