Libres opinions ; comme on dit, elles n’engagent que moi :-D
Il paraît que la hiérarchie de l’académie s’inquiète de ce que les performances scolaire de l’académie sont sous la moyenne nationale.
Gardons à l’esprit que si tous ceux qui sont sous la moyenne remontaient à la moyenne, la moyenne s’élèverait en laissant à nouveau une partie des précédents sous la moyenne (c’est un peu Shadok).
Mais plus sérieusement, plutôt que de souligner aux jurys d’examen ce fait, une lecture du dernier rapport de la Cour des comptes serait utile : la présence, faible, d’enseignants (...)
L’institution s’est souciée de créer des ENT... mais pas des bureaux numériques. Cela paraît cohérent : jamais personne n’a songé à attribuer un bureau aux enseignants qui ont le leur chez eux. Mais avec l’arrivée du numérique, il devient possible d’avoir un bureau virtuel, qu’y mettre et pour quel usage ?
Partant d’une expérience pluriannuelle, j’en viens à imaginer ce que pourrait contenir un bureau numérique des enseignants, le bureau qui se déploierait sur tout ordinateur de travail de l’établissement (...)
Grand émoi chez les syndicats enseignants : après avoir réussi à garder sous le tapis presque 10 ans le décret signé par L. Jospin, le 2002-682, qui introduisait l’entretien d’évaluation avec son hiérarchique, et de facto supprimait l’inspection individuelle, les syndicats hurlent à la trahison, car un enseignant n’est pas un fonctionnaire comme les autres.
Reprenons, depuis 2002, progressivement, en l’adaptant à chaque situation particulière, l’évaluation par le hiérarchique le plus proche dans la (...)
Le sujet des calculatrices est sensible pour les enseignants de mathématique et leurs élèves.
Au regard du droit, introduire des formules dans une calculatrice relève de la fraude : que le support soit numérique ou une feuille glissée dans la trousse, cela ne fait aucune différence. Au plan pratique, aucune instruction aux surveillants donc une tolérance muette jusqu’alors. Mais désormais, la parole du ministre devient une quasi-norme (même si sa parole n’a aucune valeur juridique). La voici.
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Certains prônent les promotions au mérite... elles existent déjà pour les profs qui peuvent être promus d’échelon en échelon - plus ou moins rapidement en étant classés « au choix » ou au « grand choix » - ou qui peuvent obtenir une promotion de grade - certifiés vers agrégé, certifié classe normale vers hors classe... Reste à savoir si ce mérite a un quelconque lien avec le métier accompli au jour le jour pour la réussite des élèves....
Tableau de bord de mes « mérites [1] ». DateContenuValeur nov 2007 (...)
Notre métier n’est pas toujours facile : certains élèves semblent ignorer, mais parfois n’ignorent pas du tous, qu’ils ont une personne devant eux, qui mérite autant de respect qu’ils en méritent eux-mêmes. Et certains hiérarques semblent aussi faire preuve de beaucoup d’irrespect des personnes qui travaillent avec eux, privilégiant, vieille pratique misérable, l’ouverture d’un illusoire parapluie à la place de la recherche solidaire et réfléchie des moyens de retrouver une situation propice au seul (...)
Difficile dans l’éducation de maîtriser les produits offerts sur le marché... Apple propose depuis un certain temps deux appareils de poche qui, pour n’être pas directement destinés à l’éducation, n’en sont pas moins désormais des outils utiles aux cours.
L’utilisation de mini-vidéos téléchargeables pour l’éducation n’est pas encore entrée dans notre pratique enseignante pourtant... sur le site de France5, le nombre de sujets abordés est à la fois impressionnant et montre que notre discipline ne semble pas (...)
Qui peut croire que l’école, de la maternelle à l’université, en France n’est pas ségrégative ? Pas l’OCDE qui a publié des statistiques le démontrant à l’envie...
En conclusion le rapport PISA 2006 confirme la prééminence de la Finlande, la Corée, le Canada, la Nouvelle Zélande et le fait que ces pays les plus performants :
ont un nombre élevé d’élèves très performants
ont un faible nombre d’élèves en difficulté
présentent un système éducatif équitable
ne sont pas les plus dépensiers
ne favorisent pas (...)
Le ministre Xavier Darcos nous a annoncé une réforme des lycées pour faire reculer le redoublement, actuellement à 15% de la seconde au cycle terminal, en proposant du soutien aux élèves en difficultés scolaires. Ces propositions semblent novatrices : découpage de l’année en semestres, enseignements de détermination sous forme de modules exploratoires et même un module d’accompagnement personnalisé...
Dans la plupart des lycées, sous couvert de choix d’options (« européenne », mpi...), il y a des (...)
Un appel d’offre de notre ministre suscite bien des émois : il recherche une société de service capable de faire une veille des sites ou personnes influentes sur la Toile en matière d’éducation.
La chose paraît terriblement archaïque : comment peut-on dépenser de l’argent public pour mettre en place une surveillance des propos échangés sur la Toile au lieu d’essayer de développer le dialogue social en tout lieu de l’éducation nationale ?
Pourquoi ne pas dépenser cet argent pour former les (...)
Cette réforme est l’occasion de repenser le soutien avec plus d’efficacité que les dispositifs antérieurs. Ce qui suit est une proposition n’engageant que moi-même.
les disciplines potentielles sont : français, math, hist-géo, anglais, espagnol et allemand
la répartition des moyens « autonomes » favorise les modules de soutien (maxi 12 élèves contre pas de limite haute en approfondissement)
ces modules peuvent se situer en fin de journée scolaire (post 15 heures)
évaluation de l’action : un bilan (...)
Il ne faut pas céder aux apparences : après d’intenses négociations de couloir rue de Grenelle, Darcos a préféré la sécurité à l’aventure, la reculade à l’affrontement du premier syndicat du secondaire.
La réforme des lycées devait mettre fin au modèle issu du XIXème siècle, modèle devenu coûteux (en dépenses publiques), improductif (en réussite des élèves) et ségrégatif (entravant la réussite des élèves issus de milieux socio-culturels défavorisés).
Une idée centrale les modules et en arrière plan un principe (...)
J’ai toujours du mal à comprendre pourquoi la réflexion collective doit se calquer sur la rédaction de circulaires ministérielles ou rectorales. Je ne crois d’ailleurs pas être seul à partager ce point de vue : il est relevé dans la quasi-totalité des rapports de ces dernières années, c’est l’obstacle principal à la responsabilité et à l’autonomie des établissements d’enseignement.
Je comprends aussi mal en quoi réfléchir ensemble, quels que soient nos engagements ou opinions, porterait atteinte à la (...)
Le lycée actuel a été « inventé » au cours de la seconde moitié du XIXème siècle et du début du XXème siècle.
À la fin des années 1980, dans la suite logique de l’accès de tous les élèves au collège unique, la réforme « Haby », il a été décidé, d’en haut, d’ouvrir largement le lycée aux élèves de collège. Un lycée garanti d’origine, sans la moindre adaptation.
Nous en voyons les conséquences : élèves en échec, mascarade au bac entre la demande théorique des programmes et le niveau réel exigé, traduite par des barèmes (...)
Un candidat peut-il utiliser l’iPod’Touch ou l’iPhone au bac ? La question semble saugrenue et bon nombre d’enseignants répondraient a priori non. Mais que disent les textes ?
I - Matériel autorisé
Le matériel autorisé comprend toutes les calculatrices de poche y compris les calculatrices programmables, alphanumériques ou à écran graphique à condition que leur fonctionnement soit autonome et qu’il ne soit pas fait usage d’imprimante.
Il n’y a pas de définition « légale » de ce qu’est une calculatrice (...)
L’an prochain nous fêterons le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, marquant la fin des (fausses) démocraties (im)populaires. Un siècle auparavant, les utopistes socialistes et les marxistes avaient dénoncé la pauvreté et l’exploitation des hommes, femmes et enfants par les capitalistes. Leur regard était juste mais ils avaient omis de prôner la démocratie, dans le sillage des montagnards français.
Le siècle d’après, deux empires étouffaient leurs populations au nom de ces idéaux trahis, (...)
Les rentrées scolaires, hélas, se ressemblent : une pincée de satisfaction sur nos succès passés, une louche de désordre pour l’organisation de l’année qui commence.
Qui peut croire qu’en trois réunions et demi, bâclées, nous allons construire sérieusement l’année à venir ? Qui ne voit que l’on ne planifie pas une année en alignant sur un coin de feuille, en cinq minutes, les étapes successives de notre programme ? Comment admettre qu’au nom des contraintes, des classe difficiles soient les unes à 20 élèves (...)
La responsabilité de chacun en place du contrôle tatillon, l’évaluation rigoureuse de nos actions dans le cadre du conseil pédagogique en place de l’inspection, l’évaluation sans faille des politiques d’établissement en place de l’irresponsabilité couverte par les recteurs et le dialogue et la formation comme réponse à nos insuffisances individuelles ou collectives, je fais un rêve ;-)
Un service public, en particulier d’éducation, doit se caractériser par un cadrage national fort sur des objectifs (...)
Le ministre Darcos a mis en place du soutien scolaire pour les lycéens, pendant les vacances, préfiguration de la future organisation du lycée.
Qui peut contester le bien fondé d’une telle mesure visant à réduire l’échec scolaire ? Aucun de tous ceux qui essaient de développer l’idée qu’il faut attribuer des moyens en fonction des objectifs locaux (pas tous les moyens mais une bonne part) ne peut rejeter le principe d’un soutien scolaire gratuit.
Reste le droit de porter la critique : simultanément, le (...)
La réduction de la dépense publique est une nécessité, qui peut le contester ? Ce qui l’est moins, ce sont les choix de réduction : faut-il réduire la dépense publique en éducation qui est gage de réussite économique future tout en donnant plus à ceux qui ont déjà beaucoup ? Probablement pas.
L’accroissement de la « productivité » des services publics est une recherche permanente, légitime. Ce qui l’est moins, c’est de la résoudre en demandant aux agents des services publics de porter sur eux seuls cette (...)
Bonjour, je sais ce que vous vous dites encore une chaîne, vous n’y croyez pas et moi non plus jusqu’à présent ! Mais lisez attentivement ce qui suit.
Que représentent 5 minutes de votre temps dans une carrière difficile comme la nôtre ?
Si vous transmettez ce courriel à au moins 5 de vos connaissances au sein de l’éducation nationale :
Vous serez promu au grand choix dans l’année et si vous êtes certifié-e, l’année suivante vous pourrez travailler moins et gagner plus en changeant de grade.
Votre (...)
La charge de travail des enseignants n’est pas facile à évaluer : si une partie de son temps de travail s’effectue devant les élèves, la plus large part s’effectue hors cette présence. Reste qu’il est possible d’évaluer, plus finement que par le temps de service, le travail accompli devant des élèves.
1. Comment calculer la charge de travail ?
Un indicateur donne une bonne approximation de la charge de travail, en tenant compte du nombre d’élèves et des effectifs de chaque heure devant élèves, c’est (...)
La durée légale du travail est de 1607 heures. Qu’en est-il pour les enseignants ? Ne font-ils que 18 heures par semaine, 36 semaines (et encore) par an ?
Prenons le cas des certifiés actuels : leur service, devant élèves, est de 18 heures par semaine, sur une base de 33 semaines année, soit de 648 heures année, comme le soulignait une collègue non-enseignante.
Mais qu’y a-t-il dans un service de certifié en lycée ?
des préparations pour chaque heure de cours, une vingtaine de minutes pour chaque (...)
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Dernière mise à jour : lundi 7 septembre 2015