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Publié : 19 septembre 2008

De la démocratie

L’an prochain nous fêterons le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, marquant la fin des (fausses) démocraties (im)populaires. Un siècle auparavant, les utopistes socialistes et les marxistes avaient dénoncé la pauvreté et l’exploitation des hommes, femmes et enfants par les capitalistes. Leur regard était juste mais ils avaient omis de prôner la démocratie, dans le sillage des montagnards français.

Le siècle d’après, deux empires étouffaient leurs populations au nom de ces idéaux trahis, avec à leur tête un ex-pilleur de banques [1] ou un amateur de très jeunes filles [2]. Leur chute, comme la chute de tous les totalitarismes, ne peut et ne pourra que nous réjouir.

Un siècle après notre Révolution, Tocqueville portait un regard pertinent sur les vertus et les lacunes de la démocratie américaine, porteuse d’espoirs. Ces espoirs se sont figés dans un respect parfois formel de la démocratie mais heureusement, la constitution de ce pays autorise à ceux qui veulent en dénoncer les manquements de ne pas être étouffés. Mais malgré la richesse globale des États-unis d’Amérique, la pauvreté est partout et ne paraît pas régresser, il suffit, par exemple, de lire les romans de Russell Banks pour en prendre l’ampleur.

Et cette pauvreté s’est mondialisée alors que rares sont les pays émergents qui ont installé la démocratie, encore moins après une juste lutte de libération. Nelson Mandela fût le rare contre-exemple, il est l’un des phares démocratiques du siècle passé. La lutte contre la pauvreté (et l’illettrisme) reste donc l’enjeu premier pour la survie et le développement des démocraties. Il nous manque des Martin Hirsch mondiaux, capables de convaincre les décideurs politiques qu’investir dans cette lutte est infiniment plus efficace que d’investir dans des dépenses militaires, en Afghanistan ou ailleurs...

Notes

[1Staline, lire le Monde du 19 septembre 2008

[2La vie privée du président Mao